La réalisation du livre de famille

La petite histoire de notre livre

Il était une fois, à Sainte-Edwidge, sur fond de scène d’un des plus beaux paysages du Québec, un petit garçon qui écoutait avec beaucoup d’intérêt son père parler de son enfance et évoquer des souvenirs de son grand-père Cyrille et de son arrière-grand-père venu d’Italie prendre racine dans ce coin de pays. Il faut dire que, dans la famille de Sylvio et d’Éliane, les enfants apprennent tôt l’importance de leur ascendance et la fierté d’appartenir au clan Scalabrini. Ce petit garçon, Réal, ne manquait jamais une occasion de poser de multiples questions à ses oncles et tantes et même à ses grands-oncles pour en apprendre plus sur ses origines. Il aimait surtout les récits colorés de son grand-oncle Josaphat même s’il était convaincu que celui-ci embellissait parfois «l’Histoire».

Ce qui chez le petit garçon, était de la curiosité, devint chez l’adulte d’abord un passe-temps et ensuite une véritable passion. Au cours des années qui suivirent, aucune source de renseignements sur la généalogie des familles de son père et de sa mère de même que celle des parents de sa femme Hélène, ne fut négligée: que ce soit la recherche en bibliothèque, dans les cimetières et principalement dans les registres paroissiaux surtout ceux de Sainte-Edwidge où un nombre important des descendants de Ferdinando ont été baptisés, se sont mariés ou ont été inhumés. Même en vacances, il n’oublie pas sa passion et il profite de ses voyages en France et en Italie pour suivre la trace de ses ancêtres.

Avec la venue des ordinateurs personnels, il se procure un logiciel spécialisé pour données généalogiques et il y entre le fruit de toutes ses années de recherche. Les résultats sont époustouflants: plus de 57 175 noms sur 19 générations. C’est alors que naît dans l’esprit de Réal, le rêve de publier un livre sur la descendance de Ferdinando. Il pense réaliser ce projet lorsqu’il sera à la retraite mais les circonstances lui en fourniront l’occasion plus tôt que prévu.

En prévision de l’an 2000, Claire Désorcy, épouse d’Yvan Scalabrini, propose de souligner l’arrivée du nouveau millénaire par une soirée réunissant les deux familles de Josaphat et de Cyrille comme on l’avait déjà fait dans le passé. Il suffit d’un coup de fil de sa cousine Claire Scalabrini, en janvier 1999, lui demandant s’il était intéressé à participer à l’organisation de cette fête, pour raviver le vieux projet de Réal. Il accepte immédiatement et lui suggère de tenir la fête en été, pour pouvoir accueillir toutes les familles et pour faciliter la venue des personnes plus âgées et de la parenté éloignée. Après diverses rencontres de quelques membres des familles de Sylvio et d’Arsène, on décide de faire une réunion un peu plus officielle qui réunit chez Georges Scalabrini, son frère Gaétan, ses sœurs Claire et Madeleine, sa cousine Raymonde, son cousin Réal, Yvan Scalabrini et Claire Désorcy.

Pour cette occasion, Réal dépoussière son vieux projet pour le mettre à jour: un grand rassemblement, la publication d’un livre de famille et la formation d’une association de famille. Voilà l’occasion idéale pour profiter de toute la documentation et de toutes les statistiques sur la famille pour mettre son projet de livre à exécution. Il prépare une trousse pour chaque participant et il est prêt à proposer son plan et à présider la réunion si nécessaire.

Pour sonder l’intérêt chez les descendants de Ferdinando, il est décidé de leur envoyer une lettre au début de mars 1999. La réponse à celle-ci étant très positive, une réunion officielle des descendants des sept grandes familles, intéressés à s’impliquer dans ce projet, est convoquée à Sainte-Edwidge. La participation à cette première réunion, plus de quarante descendants et conjoints, dépasse de beaucoup les attentes et on doit tenir celle-ci à l’hôtel de ville de Sainte-Edwidge au lieu de chez Claire et Yvan tel que planifié. Immédiatement, surtout à cause de l’atmosphère enthousiaste qui y règne, on peut dire que le projet suscite beaucoup d’intérêt. On peut également y constater que parmi les descendants, les compétences et talents sont nombreux et variés. Réal expose le projet et trois comités sont élus: un comité du livre, un comité de la fête et un comité de direction qui chapeaute le tout. Et le comité du livre reçoit un appui de taille lorsque Pierre Goulet qui dirige des entreprises regroupant des imprimeries et une firme d’infographie, accepte d’en faire partie.

Quelques semaines plus tard, la première réunion du comité du livre a lieu chez la présidente de ce comité, Raymonde Scalabrini, dans la belle campagne de Martinville. Les membres du comité sont bien conscients qu’ils s’attaquent à une tâche importante et complexe, mais le feu sacré est toujours bien vif et tous sont d’accord pour travailler à la réussite du projet. Question d’efficacité, on décide de nommer un représentant de chaque famille qui aura pour tâche de recueillir des membres de sa famille, les textes et les photos pour la section biographies. On fixe un échéancier pour la production du livre et chaque participant reçoit des instructions et un modèle de texte qu’il pourrait utiliser. À cette réunion, quelqu’un avance le nombre de 300 pages pour notre livre. À ce stade, ce chiffre semble plutôt utopique.

La réunion suivante se tient chez Réal et Hélène à Saint-Bruno. C’est le moment du compte rendu sur le nombre de textes reçus et des recommandations sur la préparation de ceux-ci pour le graphiste. Ayant déjà accepté le rôle d’éditeur, Réal nous annonce qu’il prendra sa retraite quelques semaines plus tard et qu’il fera le montage du livre en se procurant un logiciel spécialisé dans la mise en page. Ceci implique en plus de traiter tous les textes avec ce logiciel fait pour les professionnels du graphisme et qui n’est pas reconnu comme très convivial, le «scanning» de toutes les photos et leur traitement.

Paul et Nicole accueillent le comité à la réunion suivante et à celle-ci, le marketing est à l’honneur. Pour mousser la vente de notre livre, on décide de faire trois publipostages à tous les descendants dont on possède l’adresse: le premier en septembre, le deuxième en novembre et finalement un troisième en février. On suggère également la possibilité d’acheter des certificats-cadeaux à l’occasion de Noël; pour susciter encore plus d’intérêt chez les descendants, on lance un concours pour trouver un titre au livre. Pierre Goulet nous confirme que Lucienne Scalabrini nous créera une oeuvre inédite pour la jaquette du livre.

À la réunion suivante, chez madame la présidente, on fait un décompte des textes reçus et les résultats dépassent de beaucoup les prévisions. Réal et tout le comité en sont bien heureux. À cette réunion, on organise la chaîne des révisions pour les textes en français et pour ceux en anglais et on décide que les textes des générations 2 et 3 seront publiés dans les deux langues ainsi que les textes d’intérêt général. Pour traiter ces textes, trois équipes sont formées: pour les textes français, Hélène Robert-Scalabrini qui coordonne et qui revoit chaque texte entre les révisions faites par Pierrette St-Pierre, Hélène Scalabrini-Raymond et Claire Scalabrini; pour les textes anglais, Réal est le premier responsable et il effectue la relecture entre les révisions faites par Colette et Bertrand Scalabrini de Chine, Pauline Grimard-Radke de Colombie Britannique et Pierrette St-Pierre de Montréal. La traduction est assurée par Colette et Bertrand Scalabrini et Pierrette St-Pierre, secondées par Monique Dumas. Réal présente également au comité quelques exemples de mise en page qu’il a déjà montés et tous sont très contents des résultats.

Comme le temps passe vite, nous voilà déjà rendus en février 2000, ayant survécu au fameux bogue sans avoir perdu un seul document dans nos ordinateurs et la réunion se tient chez Rita et Jean-Yves Masson à Sainte-Edwidge dans un ravissement de paysage d’hiver. Encore là, la participation importante au concours pour trouver le titre, nous montre l’intérêt que suscite notre livre: plus de cinquante suggestions dont plusieurs sont très intéressantes. Les membres choisissent le titre «Ferdinando Scalabrini, deux continents, une histoire» suggéré par Josée Scalabrini. Nos prévisions du nombre de pages, plutôt conservatrices au début, sont dépassées de 100% puisque notre livre aura au-delà de 600 pages et sa qualité sera de haut niveau.

Notre éditeur et son épouse auront travaillé de longues heures, sept jours par semaine durant plusieurs mois pour faire la mise en page de ce volume. Les gens impliqués dans la révision et la traduction auront également consacré un nombre incalculable d’heures à la préparation de ce livre. Trois relectures additionnelles ont été effectuées: avant la mise en page, après la mise en page et les épreuves fournies par l’imprimeur. Les personnes impliquées dans ces relectures ont été: Raymonde Scalabrini, Jeannine Lessard-Scalabrini, Ghislaine Dumas, Pierrette St-Pierre, Lise Désrocy-Côté, Claire Scalabrini, Claire Désorcy-Scalabrini, Paul Scalabrini, Nicole Beaubien, Rita Masson, Pierre Goulet, Réal et Hélène Scalabrini. Après la dernière révision de l’épreuve de l’éditeur, le tout est remis à Pierre Goulet qui s’est chargé de l’impression et de la reliure du livre.

Ferdinando serait sûrement fort surpris d’apprendre que certains des textes qui racontent sa vie et celles de ses descendants ont fait le périple de Saint-Bruno à la Chine puis en Colombie-Britannique pour revenir à Montréal et finalement fermer la boucle par un retour à Saint-Bruno. Le monde et les technologies ont bien changé depuis son arrivée dans le Rang 10 mais sa descendance perpétue son esprit de famille, son amour du travail et son sens de l’honneur.

L’histoire de notre livre au lieu de se terminer comme le conte traditionnel par «ils vécurent heureux longtemps et eurent beaucoup d’enfants» finit plutôt par «ils le consulteront longtemps et le transmettront à tous leurs descendants».

Pierrette St-Pierre, fille d’Edwidge et petite-fille d’Alfred Scalabrini

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